Où en étais-je ?
Ah, ma foi aucune idée. Il est de plus en plus difficile de trouver du temps pour écrire. Il y a toujours quelque chose à faire dans ce pays. Cela tient surtout au fait que les cours intensifs de polonais me prenne beaucoup de temps. Et c'est encore pire depuis que je me suis installée dans le dortoir des Erasmus. Ah, oui, je ne vous ai ps encore raconté comment je me suis retrouvée là-bas... Alors c'est parti.
3ème semaine.
La troisième semaine commence par une mauvaise nouvelle. La famille d'Arta a eu un grave accident de voiture et ils sont tous en piteuse état à l'hopital. La pauvre prend l'annonce en pleine figure. Surtout qu'elle l'apprend avec plusieurs jours de retard (sans internet, il est dur de nous joindre). Sa première réaction est pour moi très étrange. Elle ne rentre pas tout de suite ( j'aurais personnellement sauté dans le premier avion). Mais dit préférer être "rationnelle". Ce drame est aussi l'occasion de découvrir à quel point l'éducation influence les comportements. Elle est très froide, refuse qu'on la console et dit se sentir coupable d'embêter les autres avec ses émotions. Aucun contact physique avec nous, et quand elle est sur le point de craquer elle se maîtrise. Elle dit aux autres : "Ne faites pas attention à moi." Elle ne pleure pratiquement pas. Mais l'émotion est là. C'est un rude choque pour elle. De plus, elle se retrouve face à un dilemne. Doit-elle arrêter ou non le projet ?
Il n'empeche que la vie continue. Même pour Arta.
Jeudi : Au cinéma de Kasia (une des membres du PFEE), nous assistons au vernissage d'une expo sur les 100 ans cinema Polonais, ainsi qu'à la projection de 3 films. Les trois films sont en noirs et blanc. Ils sont les premiers de l'histoire du cinéma polonais. Pour tout vous avouer, cette expérience fut épique. Le dernier est entièrement en Polonais (enfin, c'est un film muet, mais les dialigues sont écrits en Polonais). Et il est long. Très long. Le vin aidant je sombre donc dans un someil profond. Une demi-heure plus tard, lorsque je m'éveille, le héro a été fait prisonnier mais n'a toujours pas retrouvé sa femme. Il faut attendre 1h pour, qu'enfin, le happy end se produise. Nous sortons de là à la limite de la crise de nerfs, et très fatigué. Un fois sorti de là, des amis d'amis nous propose d'aller faire la fête. Ni une, ni deux, nous les accompagnons dans un très sympathique pub pour boire une bière. Le frère d'une des filles fait mes devoirs de polonais. C'est très pratique d'avoir un polonais sous la main pour ce genre de chose... Vers, deux heure il nous racompagne à pied chez nous. Il nous promet qu'il n'y a que 10 minutes de marche. Un demi-heure plus tard nous sommes encore en pleine zone de Katowice. Il faut savoir que les Polonais ne sont pas fan des éclairages urbain. La marche de nuit est donc toujours une expérience hors du commun.
Le lendemain soir, nous nous rendons au dortoir des Erasmus pour une soirée, après avoir manqué un "finissage" dans une galerie d'art. La soirée est l'occasion de découvrir les différents jeux d'alcoolique des européens.
Le week-end suivant est consacré à une excursion en montagne avec les Erasmus. Excursion nettement moins roots que celle du week-end précédent. Nous y allons en car, tranquillement, sans grande motivation. Le midi nous arrivons dans la ville frontière Psczyna. Cette ville est séparée deux. Une partie est Polonaise, l'autre Czech. J'ai donc l'honneur de vous annoncer que je me suis rendue pour la première fois de ma vie en République Tchèque, en traversand un pont. Ensuite, direction un musée. Il s'agit d'un chateau qui a appartenu à l'Empereur. Choc culturel: En arrivant on nous demande de mettre des chaussons sur nos chaussures. C'est donc ainsi accoutré que nous pénétrons dans le chateau. Rien de très spécial si ce n'est que tout le monde remarque très vite que les chausson glissent sur le marbre. Il n'en faut ps moins pour que nous nous lancions dans des glissades effreinés. On se croirait en colonie de vacances. Très bonne enfant. Puis, nous nous rendons ensuite à Brenna dans un hotel pour passer la nuit. Là, petite Ethno soirée ( qui n'avait d'Ethno que le nom). Puis le lendemain, enfin un peu de montagne. D'abord une russe, et ensuite une polonaise. La russe est dans un parc d'attraction. Tout petit parc. Avec des attractions d'un autre temps. Il n'empêche que ces attractions old school nous ont quand même donné la dose d'adrénaline recherchée. Ensuite trip dans la montagne, la vraie. Enfin, "trip" si on veut... En fait il s'agissait plus d'une promenade de santé. Nous avons dessendu tranquillement jusqu'au bus qu nous a conduit ensuite à notre restaurant. Les Erasmus ne sont pas les plus sportifs... Bilan du week-end : pas beaucoup de sport et le sentiment d'être une touriste japonaise en plein voyage de groupe.
Lundi, c'est reparti pour une semaine de folie. Rien de bien nouveau. Si ce n'est qu'Arta me laisse seule, pour rentrer en Lettonie. Elle repart avec en voiture avec des amis à Agata. Long trajet en perspective. Et alors, étant seule dans mon "awfull flat" comme l'appel Alvarro, je commence à déprimer un tantinet. Du coup, sur une proposition d'une des française, je déménage pour le dortoir des Erasmus. Me voici donc ici depuis 5 jrs, partageant les joies des Erasmus.
La réalité.
Le point négatif de tout ça est que je passe pratiquement tout mon temps avec eux. C'est, certes, très agréable mais pour apprécier le vrai culture polonaise ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. De plus je ne travail que très rarement à Kronika. Mon impression de la Pologne n'a pas considérablement évoluée. Les gens sont toujours aussi étranges. Les visages ici sont durs, les regards vides. En étudiant l'histoire de la région j'ai tout de même compris que les Silésiens sont des mineurs, des gens qui n'ont pas l'habitude de rire. Leur parents et grand parents n'ont vécus que pour le travail. Ils ne savent faire que ça. Une autre chose sur la population locale c'est qu'il y a beaucoup d'enfants et de personnes agées. Soit, en soit ce n'est pas si impressionant. Mais beaucoup de couple ici ont des enfants vers 25 ans. Et ils en ont beaucoup. Ils se marrient jeunes aussi (Evidemment il faut être marié avant d'avoir des enfants). Il n'empeche que d'un point de vu sociologique, il y a de l'intérêt.
Les erasmus partent la semaine prochaine. La fin des vacances s'annoncent. Et le retour à la réalité avec lui. Arta reviendra et nous serons de nouveau deux étrangères perdues dans cette ville fantome. Fantome est l'adjective qui convient le plus. Surtout que pendant cette douce saison d'automne, la lumière est celle d'un film d'horreur. Très jaune, très pure. Sans oublier le brouillard. Chaque jour il y a un brouillard épais comme une purée de pois. Tout cette ambiance titille inévitablement l'imagination. Si vous rajoutez les usines désertes et l'abscence d'éclairage extérieur il y a de quoi monter un scénario hors pair...
Mon film, à moi, s'appel Erasmus proyecto.
vendredi 18 septembre 2009
lundi 7 septembre 2009
Uwaga, Uwaga !
Deuxième semaine.
Arrivée d'Arta.
De nouveaux visages et de nouvelles expériences. Nous sommes le 1er septembre, et c'est le début officiel de mon SVE. C'est aussi le jour d'arrivée de ma nouvelle colocataire. Direction l'aéroport de Krakow pour récupérer la dite jeune fille. Après une heure de voiture nous arrivons près d'un petit aéroport. Vraiment petit. Nous nous trompons de terminal. Terreur : elle doit attendre seule, dans un pays inconnu. Finalement nous la retrouvons. Elle est là avec ces longs cheveux et trois couches de vétements ( la valise était déjà trop lourde). Premier contact : Elle parle, elle parle, elle parle... Magada la brief rapidement. Et, se tournant vers moi, ma nouvelle amie me pose la question fatale: Comment est l'appartement ?
Il faut que je vous explique que mon appartement est la chose la plus laide que je n'ai jamais vu. Pour sure, cette endroit est propre, et claire. Mais qu'est-ce que c'est moche... Soviet Kitsch. Trentes armoires dans trente mettres, ce n'est pas loyale. Trentes chaises aussi. Et je n'exagère qu'à peine. Le papier peint est argent, avec des petites fleurs, ou rouge, en mousse avec des dessins. Des photos de Jan Pawel (Jean Paul II), des crucifix, et un double portrait de Jésus et de sa mère. Il faut vraiment le voir pour le croire. Et le pire dans tout ça, c'est que les gens du PFEE qui ont choisit cet appartement sont persuadés que c'est un super appartement. Pour eux, aucun problème. Première confrontation culturelle. Le soviet kitch est normal en Pologne, il ne l'est pas pour moi.
Ce qui me rassure c'est que quand Arta voit l'appartement, elle est immédiatement d'accord avec. Son jugement est irrémédiable : absolument immonde. Nous sommes toutes les deux d'accord qu'il est impossible de vivre 9 mois dans cet endroit qui pue la morte ( et pour cause, les précédants propriétaires sont morts et leur enfants nous ont laissés toutes leurs affaires).
Le lendemain, nous nous rendons à Kronika. Arta découvre la galerie, Agata et toute la petite smala. Mais les enfants ne sont pas là. Ils ont un break d'un mois. Le temps que nous préparions les cours d'anglais et les ateliers d'art. En gros, on en a de pain sur la planche... Mais pour le moment ce n'est que le début. Nous avons donc un mois pour être prête.
Erasmus et Zubroska.
Nous apprenons mardi que nos cours de polonais commencent le vendredi suivant. 4heures de polonais chaque jours, avec les erasmus de l'université de Katowice (première réaction: chouette, des petits espagnols!). Le vendredi suivant nous commencons donc nos cours. Première deception. Ce que nous faisons est très basique. Nous utilisons le même livre que j'ai étudié en France. Ce qui fait que je suis plus avancée que toutes les autres personnes de mon groupe. D'ailleurs, je ne sais pour qu'elle raison, on m'a mis dans le groupe des lents. Arta elle est dans le groupe avancé. Peu importe. L'avantage c'est qu'il y a effectivement de petits espagnols dans ma classe. Mais il est difficil de rentrer en communiquation avec eux. D'abord parce qu'ils restent en groupes de nationalités (italiens avec italiens, etc...), et ensuite parce que tout les erasmus vivent dans la même résidence. Ils se connaissent tous déjà. Arta et moi sommes les pièces rajoutées, les volontaires perdues au milieu des Erasmus. Peu importe, nous allons faire des efforts pour nous intégrer. Dans mon groupe il y a deux française, bien trop française à mon gout, si vous voyiez ce que je veux dire... Dans l'autre groupe il y a un français et une autre française. Cela fait tout de même du bien de pouvoir parle français avec eux. C'est vrai, après tout, l'anglais à ses limites. D'abord parce que l'humour français traduit ne passe pas, et ensuite parce qu'il n'y a pas d'équivalence en anglais pour "cheum à la race", "sa déchire sa mère", "ouffissime", etc... Et ça, ça me manque.
En parlant de manque, il faut aussi que je vous avoue que je me sens de plus en plus seule. Arta étant arrivée, je passe au second plan. Elle est comme un nouveau jouet ( Toy story's effect : je suis Woody, elle est buz l'éclair ). Alors, je n'ai plus trop l'occasion de me montrer sous mon meilleur jour. C'est entre autre mon problème : j'essaye de paraître attractive pour ne pas rester toute seule dans mon coin. Et n'y arrivant pas, je me sens un peu déprimée. Le vendredi soir, je craque complétement. A deux doigts de pleurer je me retrouve à expliquer à Asia mon trouble. Les expressions de mes petits loups me manque. J'ai envie d'entendre le "Comment ça se passe" de Marine, le "C'est un peu ton ami" d'Alexandre, le "Motherfucker" d'Alice et qu'on m'appelle "Gerdr". Mais les temps ont changés, et il faut que je m'y habitue.
Le samedi et dimanche, un petit road trip dans la montagne est prévu avec Agata, Martina, Ola, Ariel, Magda et Zbesiek. Direction la frontière Czek, pour deux jours coupés du monde. Après une heure de marche avec nourriture, vétements et alcool ( le sol de la voiture d'Ariel est couvert de canettes de bières. Et oui, les trentenaires polonais sont portés sur la boisson) sur le dos nous arrivons dans une petite maison en bois au milieu de nul part. Elle s'appelle Adamwy (Aurais-je trouvé Adam?) Là nous retrouvons Bartek qui s'occupe de la maison. Nous nous installons dans une chambre commune. Le sol est en bois couvert de pailliasse en mousse. C'est très convivial et marrant. Par contre il n'y a pas de toilette. Enfin, si il y en a. C'est en fait un trou, sorte de toilette sèche en plus rustique et avec plus d'odeur. Le soir nous faisons un gros feu pour y faire griller des saucisses piquées sur des batons taillés. La bière commence à couler à flot. Puis viens l'heure de la fameuse Zubrovska (vous savez, la wodka avec une herbe à bison dedans...). Et le moins qu'on puisse dire c'est que ça déchire...
Le réveil est plus que dur. Mais après un gargantuesque petit-déj à la polonaise nous partons pour 3heures de marche dans la montagne. Malgrè ma gueule de bois j'appécie le paysage. On se croirait à Forks (Twilight représente). Il y a un léger brouillard, il chuinte et fait très froid pour un début de septembre. Nous passons l'après-midi à manger des prunes sauvages, des mirtilles et des mures. Le tout dans une bonne ambiance générale.
Puis retour à Katowice vers 21h le dimanche soir. Il faut se coucher tôt car demain, enfait aujourd'hui, nous avons cours de polonais à 9h30.
Demain, mardi, nous nous rendons à Kronika avec Arta pour travailler sur les cours et le calendrier. Les choses sérieuses commencent. Le rythme va être dur à tenir : 4h de polonais le matin et 4h de travail l'après-midi. Il faut aussi s'économiser pour les soirées à venir. Bah oui, tout de même, être avec des erasmus et rester chez soi ce n'est pas pensable...
Arrivée d'Arta.
De nouveaux visages et de nouvelles expériences. Nous sommes le 1er septembre, et c'est le début officiel de mon SVE. C'est aussi le jour d'arrivée de ma nouvelle colocataire. Direction l'aéroport de Krakow pour récupérer la dite jeune fille. Après une heure de voiture nous arrivons près d'un petit aéroport. Vraiment petit. Nous nous trompons de terminal. Terreur : elle doit attendre seule, dans un pays inconnu. Finalement nous la retrouvons. Elle est là avec ces longs cheveux et trois couches de vétements ( la valise était déjà trop lourde). Premier contact : Elle parle, elle parle, elle parle... Magada la brief rapidement. Et, se tournant vers moi, ma nouvelle amie me pose la question fatale: Comment est l'appartement ?
Il faut que je vous explique que mon appartement est la chose la plus laide que je n'ai jamais vu. Pour sure, cette endroit est propre, et claire. Mais qu'est-ce que c'est moche... Soviet Kitsch. Trentes armoires dans trente mettres, ce n'est pas loyale. Trentes chaises aussi. Et je n'exagère qu'à peine. Le papier peint est argent, avec des petites fleurs, ou rouge, en mousse avec des dessins. Des photos de Jan Pawel (Jean Paul II), des crucifix, et un double portrait de Jésus et de sa mère. Il faut vraiment le voir pour le croire. Et le pire dans tout ça, c'est que les gens du PFEE qui ont choisit cet appartement sont persuadés que c'est un super appartement. Pour eux, aucun problème. Première confrontation culturelle. Le soviet kitch est normal en Pologne, il ne l'est pas pour moi.
Ce qui me rassure c'est que quand Arta voit l'appartement, elle est immédiatement d'accord avec. Son jugement est irrémédiable : absolument immonde. Nous sommes toutes les deux d'accord qu'il est impossible de vivre 9 mois dans cet endroit qui pue la morte ( et pour cause, les précédants propriétaires sont morts et leur enfants nous ont laissés toutes leurs affaires).
Le lendemain, nous nous rendons à Kronika. Arta découvre la galerie, Agata et toute la petite smala. Mais les enfants ne sont pas là. Ils ont un break d'un mois. Le temps que nous préparions les cours d'anglais et les ateliers d'art. En gros, on en a de pain sur la planche... Mais pour le moment ce n'est que le début. Nous avons donc un mois pour être prête.
Erasmus et Zubroska.
Nous apprenons mardi que nos cours de polonais commencent le vendredi suivant. 4heures de polonais chaque jours, avec les erasmus de l'université de Katowice (première réaction: chouette, des petits espagnols!). Le vendredi suivant nous commencons donc nos cours. Première deception. Ce que nous faisons est très basique. Nous utilisons le même livre que j'ai étudié en France. Ce qui fait que je suis plus avancée que toutes les autres personnes de mon groupe. D'ailleurs, je ne sais pour qu'elle raison, on m'a mis dans le groupe des lents. Arta elle est dans le groupe avancé. Peu importe. L'avantage c'est qu'il y a effectivement de petits espagnols dans ma classe. Mais il est difficil de rentrer en communiquation avec eux. D'abord parce qu'ils restent en groupes de nationalités (italiens avec italiens, etc...), et ensuite parce que tout les erasmus vivent dans la même résidence. Ils se connaissent tous déjà. Arta et moi sommes les pièces rajoutées, les volontaires perdues au milieu des Erasmus. Peu importe, nous allons faire des efforts pour nous intégrer. Dans mon groupe il y a deux française, bien trop française à mon gout, si vous voyiez ce que je veux dire... Dans l'autre groupe il y a un français et une autre française. Cela fait tout de même du bien de pouvoir parle français avec eux. C'est vrai, après tout, l'anglais à ses limites. D'abord parce que l'humour français traduit ne passe pas, et ensuite parce qu'il n'y a pas d'équivalence en anglais pour "cheum à la race", "sa déchire sa mère", "ouffissime", etc... Et ça, ça me manque.
En parlant de manque, il faut aussi que je vous avoue que je me sens de plus en plus seule. Arta étant arrivée, je passe au second plan. Elle est comme un nouveau jouet ( Toy story's effect : je suis Woody, elle est buz l'éclair ). Alors, je n'ai plus trop l'occasion de me montrer sous mon meilleur jour. C'est entre autre mon problème : j'essaye de paraître attractive pour ne pas rester toute seule dans mon coin. Et n'y arrivant pas, je me sens un peu déprimée. Le vendredi soir, je craque complétement. A deux doigts de pleurer je me retrouve à expliquer à Asia mon trouble. Les expressions de mes petits loups me manque. J'ai envie d'entendre le "Comment ça se passe" de Marine, le "C'est un peu ton ami" d'Alexandre, le "Motherfucker" d'Alice et qu'on m'appelle "Gerdr". Mais les temps ont changés, et il faut que je m'y habitue.
Le samedi et dimanche, un petit road trip dans la montagne est prévu avec Agata, Martina, Ola, Ariel, Magda et Zbesiek. Direction la frontière Czek, pour deux jours coupés du monde. Après une heure de marche avec nourriture, vétements et alcool ( le sol de la voiture d'Ariel est couvert de canettes de bières. Et oui, les trentenaires polonais sont portés sur la boisson) sur le dos nous arrivons dans une petite maison en bois au milieu de nul part. Elle s'appelle Adamwy (Aurais-je trouvé Adam?) Là nous retrouvons Bartek qui s'occupe de la maison. Nous nous installons dans une chambre commune. Le sol est en bois couvert de pailliasse en mousse. C'est très convivial et marrant. Par contre il n'y a pas de toilette. Enfin, si il y en a. C'est en fait un trou, sorte de toilette sèche en plus rustique et avec plus d'odeur. Le soir nous faisons un gros feu pour y faire griller des saucisses piquées sur des batons taillés. La bière commence à couler à flot. Puis viens l'heure de la fameuse Zubrovska (vous savez, la wodka avec une herbe à bison dedans...). Et le moins qu'on puisse dire c'est que ça déchire...
Le réveil est plus que dur. Mais après un gargantuesque petit-déj à la polonaise nous partons pour 3heures de marche dans la montagne. Malgrè ma gueule de bois j'appécie le paysage. On se croirait à Forks (Twilight représente). Il y a un léger brouillard, il chuinte et fait très froid pour un début de septembre. Nous passons l'après-midi à manger des prunes sauvages, des mirtilles et des mures. Le tout dans une bonne ambiance générale.
Puis retour à Katowice vers 21h le dimanche soir. Il faut se coucher tôt car demain, enfait aujourd'hui, nous avons cours de polonais à 9h30.
Demain, mardi, nous nous rendons à Kronika avec Arta pour travailler sur les cours et le calendrier. Les choses sérieuses commencent. Le rythme va être dur à tenir : 4h de polonais le matin et 4h de travail l'après-midi. Il faut aussi s'économiser pour les soirées à venir. Bah oui, tout de même, être avec des erasmus et rester chez soi ce n'est pas pensable...
dimanche 30 août 2009
Road trip to Gliwice
Premier week-end en Pologne.
Vendredi soir.
Patrycia m'invite à une soirée à Katowice. Première fois que je vais expérimenter les nuits polonaises. Et ça commence plutôt mal... En attendant le bus je me fais voler mon portable. Il est 22h, je suis toute seule en terre inconnu sans aucun moyen de communiquer ma position à Patrycia ou à quelqu'un d'autre, et évidemment, je n'ai pas les numéros sur moi (voilà, le problème de ne plus utiliser sa mémoire à cause des portables!). Du coup, une fois arrivée à Katowice, je me retrouve entrain de fliper ma race. Grand moment de solitude.
Finalement, je retrouve Patrycia et ses copines (encore des grandes blondes de polonaise! ) Nous allons dans un club, appelé Megaclub (à prononcer avec l'accent). Il s'agit en fait un hangar vide, comme beaucoup de batiments dans la région, auquel on a jouté quelques néonts. Le quartier est un ex quartier minier avec rien d'autre que des usines désertes. Ambiance très sylésienne! On se croirait en plein épisode de Skins. Bristol et Katowice, même combat ! Les mecs portent des casquettes de rappeur, tout le monde fume de partout (parce qu'en Pologne on peut encore fumer dans les bars) et c'est l'anarchie... Pas besoins d'importer les Skins Partys ici, ils se débrouillent très bien tout seuls! A deux heures du matin nous rentrons en voiture chez Patrycia. Son appartement est un parfait exemple des habitations polonaise. Il n'est pas situé dans un bloc, mais dans des immeubles typiques noircis par la fumée de charbon (ici, tout les batiments sont noirs à cause de la pollution). Et tout est très mignon, un peu kitch, mais mignon. Seulement tout est en taille réduite. Dans la salle de bain, pas de lavabo superflus, mais juste une baignoire avec 4 robinets. Pas beaucoup de place mais enfin...
Le lendemain matin Patrycia m'initie au joie du petit-déj polonais : oeufs à la mayo, tomates et oignons crus et... NUTELLA!
Samedi.
Retour de bonne heure à Bytom, bien décidée à acheter un nouveau téléphone. Mais, une fois arrivée à Kronika, Martina vient me voir pour m'annoncer que quelqu'un à acheter mon portable à la gare et exige de l'argent pour que je le récupère. Au final Agata magouille un peu et me le récupère pour pas un rond. Ils sont tout de même tordus ces polacks!
La journée commence par une sortie en vélo dans les alentours de Bytom pour découvrir la région. Seul problème, trente minutes après notre départ une pluie digne du déluge s'abat sur nous. Nous n'avons pas d'autres choix que de rentrer, trempés, à la galerie. Premier déluge polonais surmonté avec brio. Du coup on finit par se mettre à manger des gateaux plutôt que de pédaler, en buvant des litres de thé. L'idée de cette balade était, d'abord de me montrer la région, mais aussi de développer un parcours pour le développement d'un tourisme aternatif dans la région. Au cours d'une conversation j'apprends l'existence d'un sport purement Sylésien : le Turbo-golf. L'idée est géniale : du golf, oui, mais dans les usines désertes et les friges industrielle. J'ai vraiment envie d'essayer ! Agata me promets de m'arranger une partie le mois prochain...
Le samedi soir je suis invitée chez Agata, à Gliwice. Pour s'y rendre il faut prendre le train pendant 20 minutes. La gare de Bytom est incroyablement flipante. On se croirait en plein "Irréversible". Surtout de nuit... Pendant le trajet je me rend compte de l'état de la région où je suis. Tout est terriblement vide. Les usines et mines se succèdent, parfois en activités, mais le plus souvent complétement désertes. Nous sommes bien loin des cartes postales de la Pologne rurale. Ici, c'est une région dévastée par le chomage et les changements sociaux. Tout est à reconstruire... Ce qui stimule pas mal l'imagination.
Arrivée à Gliwice, nous allons voir un concert dans un parc. C'est un concert important pour la population parce que les chansons sont celles d'un artistes très engagés contre le régime communiste. Les personnes l'ayant vécu, sont très touchés d'entendre à nouveau ces paroles dans un pays "libre". Bon, le seul problème c'est que moi et le polonais, ce n'est pas ça... Du coup je m'ennuie rapidement. Nous allons donc faire nos loques dans un bar, le Gramophone. Endroit très sympa, tout comme la soirée.
Sympa l'ambiance, non ? On est bien loin des bleus prairies que sont les champs de lavandes chez mon père.
L'expo des enfants
mercredi 26 août 2009
Pierogi et Kronika
Deuxième et troisième jours.
Tout commence par une très mauvaise nuit due au fait qu'il y a un marché sous mes fenêtres.Conclusion : Réveillée à 7h par les doux fermiers polonais et leur grosse voix. Je glandes jusqu'à midi, heure tant attendue de la rencontre avec les enfants.
La rencontre.
Ils sont une vingtaine à me regarder avec des yeux écarquillés. Je suis attendue ici comme une guest star. Ils n'ont pas l'habitude que des étrangers viennent chez eux. Agata les fait se présenter en anglais. Ils sont tous très timides et trop chous! Ils sont très blonds aussi. Deux d'entre eux se font particulièrement remarqués. Il s'agit d'Ola, une petite rouquine et Daniel. Ils ont besoin d'un maximum d'attention m'explique-t-on. Après quelques minutes avec eux je file marcher dans la ville avec Edyta.
Bytom.
La ville est plutôt grande. Il y a de nombreux park. C'est agréable parce qu'il fait plutôt chaud ici (et ouai, il fait beau en Pologne^^). Après quelque heures de marche je meurs de faim (il faut savoir que je n'ai toujours pas trouvé de supermarché et donc que je n'ai pratiquemment pas mangé depuis trois jours.). On s'arrête pour manger dans un petit restaurant typique de la Pologne. C'est une sorte de cafétaria qui sert de la nourriture purement polonaise. Je teste le Barsz. C'est une soupe à la betterave. Honnétement, c'est dégueulasse. Mon jugement est certes quelque peu catégorique, mais ce n'est vraiment pas bon. Ensuite on déguste une petite omellette à la pomme de terre et à la viande, sorte de tortilla locale. Et ça, c'est bon! Ensuite c'est reparti pour un tour de marche à pied. Un fois rentrée à la galerie, Marek m'attend pour me conduire à Katowice en bus pour rencontrer les gens du PFEE.
Katowice.
Le bus est une expérience épique. Les gens sont vraiment différent des français. Ils n'ont pas les même habitude. Pour eux, se pousser quand on gene ce n'est pas une tradition. En général ils préfèrent donner un coup d'épaule et continuer leur route.
A Katowice on retrouve Patricia et Ola. Ola parle un français parfait, résultat de 5 ans au lycée français. Elles me montrent le bureau de l'association. Il s'agit d'un tout petit local en plein milieu d'une cité HLM.
Il faut savoir qu'ici tout ressemble à un getto. L'architecture même de la ville est celle d'une cité. Les immeubles sont de gros blocs en bétons salis par les pots d'échappement et les fumés d'usines. Elles me montrent aussi mon futur immeuble. Pareil il est cheumissime. Sauf qu'il est peint de couleurs chatoyante. Mais qu'importe, cette ville doit bien avoir une petit charme quelque part... En fait, elle ressemble beaucoup au Havre, sans la mer evidemment.
Le centre ville est rapidement accessible grâce aux super tramways! Il y a des lignes de tramways en continu entre Bytom et Katowice. Ils sont vieux et rouges, vraiment jolis. Dans le centre nous retrouvons Magda près de la fontaine grenouille (zabka) Elle est super célèbre cette grenouille comme le lion de bytom ( je vous expliquerais plus tard l'histoire du lion) et c'est le point de rendez-vous des jeunes. On va ensuite boire un verre dans un bar quelconque. Et là c'est la drame... Les 5 filles se mettent à prler en polonais pendant près d'une heure. Je ne comprends RIEN! Quand elles m'expliquent je me rends compte que les filles sont les mêmes partout ! Elles me racontent leur récent voyage en Italie où elles ont rencontrés des belges. Belges qu'elles vont revoir incessament sous peu parce qu'ils viennent en septembre. Elles ont evidemment flagés sur certains et ce sont ces doux souvenirs qu'elles se remémorent.
L'amour est international!
Ensuite elle me racompagnent au bus. Sur le quai un mec nous tape la tchatche, en polonais, of course. Il ressemble au tueur de "L'échange" Clint eastwood. Je ne flipe pas du tout ma race de rentrer seule. Comme Katowice est une immense connurbation le bus est un express. En 30 minutes je suis chez moi. Mais il ne faut pas se louper, parce qu'il y a près d'un kilomètre entre chaque arrêt. Une fois chez moi je me laisse tomber histoire de commater...
Aujourdh'ui.
Ce matin je suis aller à l'atelier avec les enfants qui préparent une exposition sur le recyclage. Agata les a briefés pour qu'ils soient très gentil avec moi. Et ils l'ont étaient. Evidemment, ils parlent toujours polonais et moi pas. Du coup nos échanges sont toujours limités. J'ai juste dégoupés des lettres pour une petite fille.
Ensuite j'ai parlé de Royal Deluxe avec Agata qui m'a dit de leur envoyé un mail... Normal. Mon premier jour de travail et je dois envoyer des mails aux artistes français que j'aiment. C'est ma mission.
Deuxième mission : préparer un meeting avec des étudiants sur un artistes français que j'aime. Alors, parce qu'un peu d'interactivité n'a jamais fait de mal à personne, quels artistes à votre avis dois-je prendre ?
Bon, maintenant il va vraiment falloir que je trouve à manger parce que les céréales Nesquick c'est bon, mais ça lasse. Le but étant tout de même que je survive...
lundi 24 août 2009
Welcome to Poland
Départ de Normandie : 8h55. Arrivée à Katowice : 18h.
Il est actuellement 23h. Cela fait donc 14heures que j'ai quitté ma région natale et 4 que je suis arrivée dans mon pays d'adoption. Et pendant ce laps de temps il s'en est passé des choses !
D'abord le départ.
Un train pour Paris, puis un RER direction CDG-Roissy en compagnie de mon Ragondin et de Ménaché. Dernière séance de délires (traveling porte-bagage entièrement dédicassé à Zoé et aux autres ex 3J), un Starbucks et quelques larmes et c'est parti ! Premier avion direction Francfort. A Frankfurt (dans la langue de Goethe), direction le terminal B10 pour prendre le plus petit avion que la Lufthansan ai connu, direction KATOWICE.
L'arrivée.
Le petit avion se pose doucement. Du ciel on distingue très clairement le paysage. Première reflexion sur mon pays d'adoption : " Tiens, ils aiment couper des arbres les Polacks". En effet, la forêt est dense mais par endroit il y a de grands trous qui sont le résultats de coupes intense. L'avion atteri ensuite. Là, petit moment de panique : "Qu'est-ce que je suis venue foutre ici ? hein? J'aurais pas pu aller dans un endroit que je connaissait ? Ou mieux, devenir caisière du Marché Moins d'Evreux ? Pourquoi est-ce qu'il faut que je me la joue baroudeuse qui n'a peur de rien ?" Cet état de disgrace dure environ 30 minutes. Le temps exacte qu'il me faut pour récupérer mes bagages. Le chemin qui me méne à la sortie de l'aéroport est un calvaire. Dans mes oreilles résonnent "Break or Die" d'Ezeckiel et je me dis, qu'effectivement, c'est le moment de tout casser. A la sortie de l'aéroport j'attends. Solitude intense. Magda, ma nouvelle amie me reconnait cependant... Hallélhuiah!
Bytom.
La voiture de son père (qui ne parle pas anglais) nous attend sur le parking. Une voiture comme vous n'en avez jamais vu. Une vieille américaine genre Straky et Hutch, mais en tuning. Kitchisime. N'empéche que son père est extrement serviable et gentil. Madga est plus qu'au taqué. Durant les 30 minutes de trajet jusqu'à Bytom elle me brif sur tout. Elle me donne argent, nouvelle cart sim pour mon portable et des dizaines de numéro de gens que je ne connais pas encore. Elle m'informe que je vais habiter à Bytom, dans la galerie d'art jusqu'au premier. Elle signe le bail de notre appartement (celui d'Arta et le mien) demain. Il est à Katowice près du tram (oh, yeah! Il ya un tram!), et comporte 3 chambres. Elle m'envoie une tonne d'informations que mon cerveau ne peut contenir. Tout ce que je retiens c'est qu'Arta et moi aurons notre propre vélo, qu'on va rencontrer un max de gens, et que là, on va rejoindre Agata.
Madga évoque aussi nos court de polonais qui nous serons donnés en anglais, dès le mois de september. Agata nous attend à Kronica, la galerie. Elle est charmante, me montre ma chambre, me donne douze clé et me propose un thé. Magda nous laisse pour mieux nous retrouver demain... Et c'est reparti! Dans le même style, Agata me bourre d'infos en tout genre . Les enfants ont hâte de me rencontrer, ils ont entre 6 et 20 ans (heu... J'ai 19 ans, Agata... ), elle est ravi que je sois là, on les voit demain à midi etc... La discussion continue autour d'une bière dans le Jazz club Fantom, après avoir vu mon premier film en Polonais.Sa soeur et son copain rejoignent. Finalement, au bout d'un moment ils me racompagnent dans mon humble galerie d'art d'où je vous écrit.
J'ai l'impression d'avoir vécu 12 jours en un seul! En 4 heures j'ai changé de pays, de ville, de nom (Géraldine, ce n'est pas facile en Polonais), de langue, de numéro de téléphone, de statut etc... Et ça ne va pas s'arrêter là. Demain je rencontre les enfants...
La ville n'est pas très belle. La région est pauvre et les batiment qui ont survécu à la guerre sont carbonisé. La galerie est cependant incroyable. "Elle" Pologne la cite même comme place culturelle de Pologne. Agata semble pleine d'énergie et prete à tout pour faire découvrir le monde à ces jeunes, même s'il n'y a pas beaucoup de moyen. Elle parler déjà des "workshop" pour les semaines à venir et le "summer project" de cet hiver. Il va falloir s'accrocher pour suivre les rythme !
Malgré tout ce dépaysement, deux choses me rattachent à la France. D'abord, Coco Chanel qui sera projeté à Bytom le mois prochain et un morceau de Wax Tailor qui passe par ici aussi.
Sur ce, je vais aller me coucher.
La journée sera encore plus mouvementé demain. Agata veut me faire visiter toute l'expo avant de commencer à travailler. La folie totale!
Ils ont l'air tous vraiment content de m'acceuillir. C'est vraiment plaisant. Il ne manque plus qu'Arta et on pourra vraiment y aller à fond.
Dobra noc!
Il est actuellement 23h. Cela fait donc 14heures que j'ai quitté ma région natale et 4 que je suis arrivée dans mon pays d'adoption. Et pendant ce laps de temps il s'en est passé des choses !
D'abord le départ.
Un train pour Paris, puis un RER direction CDG-Roissy en compagnie de mon Ragondin et de Ménaché. Dernière séance de délires (traveling porte-bagage entièrement dédicassé à Zoé et aux autres ex 3J), un Starbucks et quelques larmes et c'est parti ! Premier avion direction Francfort. A Frankfurt (dans la langue de Goethe), direction le terminal B10 pour prendre le plus petit avion que la Lufthansan ai connu, direction KATOWICE.
L'arrivée.
Le petit avion se pose doucement. Du ciel on distingue très clairement le paysage. Première reflexion sur mon pays d'adoption : " Tiens, ils aiment couper des arbres les Polacks". En effet, la forêt est dense mais par endroit il y a de grands trous qui sont le résultats de coupes intense. L'avion atteri ensuite. Là, petit moment de panique : "Qu'est-ce que je suis venue foutre ici ? hein? J'aurais pas pu aller dans un endroit que je connaissait ? Ou mieux, devenir caisière du Marché Moins d'Evreux ? Pourquoi est-ce qu'il faut que je me la joue baroudeuse qui n'a peur de rien ?" Cet état de disgrace dure environ 30 minutes. Le temps exacte qu'il me faut pour récupérer mes bagages. Le chemin qui me méne à la sortie de l'aéroport est un calvaire. Dans mes oreilles résonnent "Break or Die" d'Ezeckiel et je me dis, qu'effectivement, c'est le moment de tout casser. A la sortie de l'aéroport j'attends. Solitude intense. Magda, ma nouvelle amie me reconnait cependant... Hallélhuiah!
Bytom.
La voiture de son père (qui ne parle pas anglais) nous attend sur le parking. Une voiture comme vous n'en avez jamais vu. Une vieille américaine genre Straky et Hutch, mais en tuning. Kitchisime. N'empéche que son père est extrement serviable et gentil. Madga est plus qu'au taqué. Durant les 30 minutes de trajet jusqu'à Bytom elle me brif sur tout. Elle me donne argent, nouvelle cart sim pour mon portable et des dizaines de numéro de gens que je ne connais pas encore. Elle m'informe que je vais habiter à Bytom, dans la galerie d'art jusqu'au premier. Elle signe le bail de notre appartement (celui d'Arta et le mien) demain. Il est à Katowice près du tram (oh, yeah! Il ya un tram!), et comporte 3 chambres. Elle m'envoie une tonne d'informations que mon cerveau ne peut contenir. Tout ce que je retiens c'est qu'Arta et moi aurons notre propre vélo, qu'on va rencontrer un max de gens, et que là, on va rejoindre Agata.
Madga évoque aussi nos court de polonais qui nous serons donnés en anglais, dès le mois de september. Agata nous attend à Kronica, la galerie. Elle est charmante, me montre ma chambre, me donne douze clé et me propose un thé. Magda nous laisse pour mieux nous retrouver demain... Et c'est reparti! Dans le même style, Agata me bourre d'infos en tout genre . Les enfants ont hâte de me rencontrer, ils ont entre 6 et 20 ans (heu... J'ai 19 ans, Agata... ), elle est ravi que je sois là, on les voit demain à midi etc... La discussion continue autour d'une bière dans le Jazz club Fantom, après avoir vu mon premier film en Polonais.Sa soeur et son copain rejoignent. Finalement, au bout d'un moment ils me racompagnent dans mon humble galerie d'art d'où je vous écrit.
J'ai l'impression d'avoir vécu 12 jours en un seul! En 4 heures j'ai changé de pays, de ville, de nom (Géraldine, ce n'est pas facile en Polonais), de langue, de numéro de téléphone, de statut etc... Et ça ne va pas s'arrêter là. Demain je rencontre les enfants...
La ville n'est pas très belle. La région est pauvre et les batiment qui ont survécu à la guerre sont carbonisé. La galerie est cependant incroyable. "Elle" Pologne la cite même comme place culturelle de Pologne. Agata semble pleine d'énergie et prete à tout pour faire découvrir le monde à ces jeunes, même s'il n'y a pas beaucoup de moyen. Elle parler déjà des "workshop" pour les semaines à venir et le "summer project" de cet hiver. Il va falloir s'accrocher pour suivre les rythme !
Malgré tout ce dépaysement, deux choses me rattachent à la France. D'abord, Coco Chanel qui sera projeté à Bytom le mois prochain et un morceau de Wax Tailor qui passe par ici aussi.
Sur ce, je vais aller me coucher.
La journée sera encore plus mouvementé demain. Agata veut me faire visiter toute l'expo avant de commencer à travailler. La folie totale!
Ils ont l'air tous vraiment content de m'acceuillir. C'est vraiment plaisant. Il ne manque plus qu'Arta et on pourra vraiment y aller à fond.
Dobra noc!
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