samedi 19 septembre 2009



Le fameux brouillard polonais.
Stéfy à la montagne.
Il suffit de traverser le pont pour être Czech.
Filippo et Donato.

Alvarro et Arta. Erasmus

La cabane au fond du jardin. Expérimentation des toilettes sèches polonaises.
La Montagne, première version, à la rude.

Mes commodes et moi, dans mon "awefull flat"

vendredi 18 septembre 2009

Erasmus Proyecto

Où en étais-je ?
Ah, ma foi aucune idée. Il est de plus en plus difficile de trouver du temps pour écrire. Il y a toujours quelque chose à faire dans ce pays. Cela tient surtout au fait que les cours intensifs de polonais me prenne beaucoup de temps. Et c'est encore pire depuis que je me suis installée dans le dortoir des Erasmus. Ah, oui, je ne vous ai ps encore raconté comment je me suis retrouvée là-bas... Alors c'est parti.

3ème semaine.
La troisième semaine commence par une mauvaise nouvelle. La famille d'Arta a eu un grave accident de voiture et ils sont tous en piteuse état à l'hopital. La pauvre prend l'annonce en pleine figure. Surtout qu'elle l'apprend avec plusieurs jours de retard (sans internet, il est dur de nous joindre). Sa première réaction est pour moi très étrange. Elle ne rentre pas tout de suite ( j'aurais personnellement sauté dans le premier avion). Mais dit préférer être "rationnelle". Ce drame est aussi l'occasion de découvrir à quel point l'éducation influence les comportements. Elle est très froide, refuse qu'on la console et dit se sentir coupable d'embêter les autres avec ses émotions. Aucun contact physique avec nous, et quand elle est sur le point de craquer elle se maîtrise. Elle dit aux autres : "Ne faites pas attention à moi." Elle ne pleure pratiquement pas. Mais l'émotion est là. C'est un rude choque pour elle. De plus, elle se retrouve face à un dilemne. Doit-elle arrêter ou non le projet ?
Il n'empeche que la vie continue. Même pour Arta.
Jeudi : Au cinéma de Kasia (une des membres du PFEE), nous assistons au vernissage d'une expo sur les 100 ans cinema Polonais, ainsi qu'à la projection de 3 films. Les trois films sont en noirs et blanc. Ils sont les premiers de l'histoire du cinéma polonais. Pour tout vous avouer, cette expérience fut épique. Le dernier est entièrement en Polonais (enfin, c'est un film muet, mais les dialigues sont écrits en Polonais). Et il est long. Très long. Le vin aidant je sombre donc dans un someil profond. Une demi-heure plus tard, lorsque je m'éveille, le héro a été fait prisonnier mais n'a toujours pas retrouvé sa femme. Il faut attendre 1h pour, qu'enfin, le happy end se produise. Nous sortons de là à la limite de la crise de nerfs, et très fatigué. Un fois sorti de là, des amis d'amis nous propose d'aller faire la fête. Ni une, ni deux, nous les accompagnons dans un très sympathique pub pour boire une bière. Le frère d'une des filles fait mes devoirs de polonais. C'est très pratique d'avoir un polonais sous la main pour ce genre de chose... Vers, deux heure il nous racompagne à pied chez nous. Il nous promet qu'il n'y a que 10 minutes de marche. Un demi-heure plus tard nous sommes encore en pleine zone de Katowice. Il faut savoir que les Polonais ne sont pas fan des éclairages urbain. La marche de nuit est donc toujours une expérience hors du commun.
Le lendemain soir, nous nous rendons au dortoir des Erasmus pour une soirée, après avoir manqué un "finissage" dans une galerie d'art. La soirée est l'occasion de découvrir les différents jeux d'alcoolique des européens.
Le week-end suivant est consacré à une excursion en montagne avec les Erasmus. Excursion nettement moins roots que celle du week-end précédent. Nous y allons en car, tranquillement, sans grande motivation. Le midi nous arrivons dans la ville frontière Psczyna. Cette ville est séparée deux. Une partie est Polonaise, l'autre Czech. J'ai donc l'honneur de vous annoncer que je me suis rendue pour la première fois de ma vie en République Tchèque, en traversand un pont. Ensuite, direction un musée. Il s'agit d'un chateau qui a appartenu à l'Empereur. Choc culturel: En arrivant on nous demande de mettre des chaussons sur nos chaussures. C'est donc ainsi accoutré que nous pénétrons dans le chateau. Rien de très spécial si ce n'est que tout le monde remarque très vite que les chausson glissent sur le marbre. Il n'en faut ps moins pour que nous nous lancions dans des glissades effreinés. On se croirait en colonie de vacances. Très bonne enfant. Puis, nous nous rendons ensuite à Brenna dans un hotel pour passer la nuit. Là, petite Ethno soirée ( qui n'avait d'Ethno que le nom). Puis le lendemain, enfin un peu de montagne. D'abord une russe, et ensuite une polonaise. La russe est dans un parc d'attraction. Tout petit parc. Avec des attractions d'un autre temps. Il n'empêche que ces attractions old school nous ont quand même donné la dose d'adrénaline recherchée. Ensuite trip dans la montagne, la vraie. Enfin, "trip" si on veut... En fait il s'agissait plus d'une promenade de santé. Nous avons dessendu tranquillement jusqu'au bus qu nous a conduit ensuite à notre restaurant. Les Erasmus ne sont pas les plus sportifs... Bilan du week-end : pas beaucoup de sport et le sentiment d'être une touriste japonaise en plein voyage de groupe.
Lundi, c'est reparti pour une semaine de folie. Rien de bien nouveau. Si ce n'est qu'Arta me laisse seule, pour rentrer en Lettonie. Elle repart avec en voiture avec des amis à Agata. Long trajet en perspective. Et alors, étant seule dans mon "awfull flat" comme l'appel Alvarro, je commence à déprimer un tantinet. Du coup, sur une proposition d'une des française, je déménage pour le dortoir des Erasmus. Me voici donc ici depuis 5 jrs, partageant les joies des Erasmus.

La réalité.
Le point négatif de tout ça est que je passe pratiquement tout mon temps avec eux. C'est, certes, très agréable mais pour apprécier le vrai culture polonaise ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. De plus je ne travail que très rarement à Kronika. Mon impression de la Pologne n'a pas considérablement évoluée. Les gens sont toujours aussi étranges. Les visages ici sont durs, les regards vides. En étudiant l'histoire de la région j'ai tout de même compris que les Silésiens sont des mineurs, des gens qui n'ont pas l'habitude de rire. Leur parents et grand parents n'ont vécus que pour le travail. Ils ne savent faire que ça. Une autre chose sur la population locale c'est qu'il y a beaucoup d'enfants et de personnes agées. Soit, en soit ce n'est pas si impressionant. Mais beaucoup de couple ici ont des enfants vers 25 ans. Et ils en ont beaucoup. Ils se marrient jeunes aussi (Evidemment il faut être marié avant d'avoir des enfants). Il n'empeche que d'un point de vu sociologique, il y a de l'intérêt.
Les erasmus partent la semaine prochaine. La fin des vacances s'annoncent. Et le retour à la réalité avec lui. Arta reviendra et nous serons de nouveau deux étrangères perdues dans cette ville fantome. Fantome est l'adjective qui convient le plus. Surtout que pendant cette douce saison d'automne, la lumière est celle d'un film d'horreur. Très jaune, très pure. Sans oublier le brouillard. Chaque jour il y a un brouillard épais comme une purée de pois. Tout cette ambiance titille inévitablement l'imagination. Si vous rajoutez les usines désertes et l'abscence d'éclairage extérieur il y a de quoi monter un scénario hors pair...
Mon film, à moi, s'appel Erasmus proyecto.

lundi 7 septembre 2009

Uwaga, Uwaga !

Deuxième semaine.

Arrivée d'Arta.
De nouveaux visages et de nouvelles expériences. Nous sommes le 1er septembre, et c'est le début officiel de mon SVE. C'est aussi le jour d'arrivée de ma nouvelle colocataire. Direction l'aéroport de Krakow pour récupérer la dite jeune fille. Après une heure de voiture nous arrivons près d'un petit aéroport. Vraiment petit. Nous nous trompons de terminal. Terreur : elle doit attendre seule, dans un pays inconnu. Finalement nous la retrouvons. Elle est là avec ces longs cheveux et trois couches de vétements ( la valise était déjà trop lourde). Premier contact : Elle parle, elle parle, elle parle... Magada la brief rapidement. Et, se tournant vers moi, ma nouvelle amie me pose la question fatale: Comment est l'appartement ?
Il faut que je vous explique que mon appartement est la chose la plus laide que je n'ai jamais vu. Pour sure, cette endroit est propre, et claire. Mais qu'est-ce que c'est moche... Soviet Kitsch. Trentes armoires dans trente mettres, ce n'est pas loyale. Trentes chaises aussi. Et je n'exagère qu'à peine. Le papier peint est argent, avec des petites fleurs, ou rouge, en mousse avec des dessins. Des photos de Jan Pawel (Jean Paul II), des crucifix, et un double portrait de Jésus et de sa mère. Il faut vraiment le voir pour le croire. Et le pire dans tout ça, c'est que les gens du PFEE qui ont choisit cet appartement sont persuadés que c'est un super appartement. Pour eux, aucun problème. Première confrontation culturelle. Le soviet kitch est normal en Pologne, il ne l'est pas pour moi.
Ce qui me rassure c'est que quand Arta voit l'appartement, elle est immédiatement d'accord avec. Son jugement est irrémédiable : absolument immonde. Nous sommes toutes les deux d'accord qu'il est impossible de vivre 9 mois dans cet endroit qui pue la morte ( et pour cause, les précédants propriétaires sont morts et leur enfants nous ont laissés toutes leurs affaires).
Le lendemain, nous nous rendons à Kronika. Arta découvre la galerie, Agata et toute la petite smala. Mais les enfants ne sont pas là. Ils ont un break d'un mois. Le temps que nous préparions les cours d'anglais et les ateliers d'art. En gros, on en a de pain sur la planche... Mais pour le moment ce n'est que le début. Nous avons donc un mois pour être prête.

Erasmus et Zubroska.
Nous apprenons mardi que nos cours de polonais commencent le vendredi suivant. 4heures de polonais chaque jours, avec les erasmus de l'université de Katowice (première réaction: chouette, des petits espagnols!). Le vendredi suivant nous commencons donc nos cours. Première deception. Ce que nous faisons est très basique. Nous utilisons le même livre que j'ai étudié en France. Ce qui fait que je suis plus avancée que toutes les autres personnes de mon groupe. D'ailleurs, je ne sais pour qu'elle raison, on m'a mis dans le groupe des lents. Arta elle est dans le groupe avancé. Peu importe. L'avantage c'est qu'il y a effectivement de petits espagnols dans ma classe. Mais il est difficil de rentrer en communiquation avec eux. D'abord parce qu'ils restent en groupes de nationalités (italiens avec italiens, etc...), et ensuite parce que tout les erasmus vivent dans la même résidence. Ils se connaissent tous déjà. Arta et moi sommes les pièces rajoutées, les volontaires perdues au milieu des Erasmus. Peu importe, nous allons faire des efforts pour nous intégrer. Dans mon groupe il y a deux française, bien trop française à mon gout, si vous voyiez ce que je veux dire... Dans l'autre groupe il y a un français et une autre française. Cela fait tout de même du bien de pouvoir parle français avec eux. C'est vrai, après tout, l'anglais à ses limites. D'abord parce que l'humour français traduit ne passe pas, et ensuite parce qu'il n'y a pas d'équivalence en anglais pour "cheum à la race", "sa déchire sa mère", "ouffissime", etc... Et ça, ça me manque.
En parlant de manque, il faut aussi que je vous avoue que je me sens de plus en plus seule. Arta étant arrivée, je passe au second plan. Elle est comme un nouveau jouet ( Toy story's effect : je suis Woody, elle est buz l'éclair ). Alors, je n'ai plus trop l'occasion de me montrer sous mon meilleur jour. C'est entre autre mon problème : j'essaye de paraître attractive pour ne pas rester toute seule dans mon coin. Et n'y arrivant pas, je me sens un peu déprimée. Le vendredi soir, je craque complétement. A deux doigts de pleurer je me retrouve à expliquer à Asia mon trouble. Les expressions de mes petits loups me manque. J'ai envie d'entendre le "Comment ça se passe" de Marine, le "C'est un peu ton ami" d'Alexandre, le "Motherfucker" d'Alice et qu'on m'appelle "Gerdr". Mais les temps ont changés, et il faut que je m'y habitue.
Le samedi et dimanche, un petit road trip dans la montagne est prévu avec Agata, Martina, Ola, Ariel, Magda et Zbesiek. Direction la frontière Czek, pour deux jours coupés du monde. Après une heure de marche avec nourriture, vétements et alcool ( le sol de la voiture d'Ariel est couvert de canettes de bières. Et oui, les trentenaires polonais sont portés sur la boisson) sur le dos nous arrivons dans une petite maison en bois au milieu de nul part. Elle s'appelle Adamwy (Aurais-je trouvé Adam?) Là nous retrouvons Bartek qui s'occupe de la maison. Nous nous installons dans une chambre commune. Le sol est en bois couvert de pailliasse en mousse. C'est très convivial et marrant. Par contre il n'y a pas de toilette. Enfin, si il y en a. C'est en fait un trou, sorte de toilette sèche en plus rustique et avec plus d'odeur. Le soir nous faisons un gros feu pour y faire griller des saucisses piquées sur des batons taillés. La bière commence à couler à flot. Puis viens l'heure de la fameuse Zubrovska (vous savez, la wodka avec une herbe à bison dedans...). Et le moins qu'on puisse dire c'est que ça déchire...
Le réveil est plus que dur. Mais après un gargantuesque petit-déj à la polonaise nous partons pour 3heures de marche dans la montagne. Malgrè ma gueule de bois j'appécie le paysage. On se croirait à Forks (Twilight représente). Il y a un léger brouillard, il chuinte et fait très froid pour un début de septembre. Nous passons l'après-midi à manger des prunes sauvages, des mirtilles et des mures. Le tout dans une bonne ambiance générale.
Puis retour à Katowice vers 21h le dimanche soir. Il faut se coucher tôt car demain, enfait aujourd'hui, nous avons cours de polonais à 9h30.

Demain, mardi, nous nous rendons à Kronika avec Arta pour travailler sur les cours et le calendrier. Les choses sérieuses commencent. Le rythme va être dur à tenir : 4h de polonais le matin et 4h de travail l'après-midi. Il faut aussi s'économiser pour les soirées à venir. Bah oui, tout de même, être avec des erasmus et rester chez soi ce n'est pas pensable...