dimanche 10 janvier 2010

Quelques photos

Arta, le sacré, ça lui donne faim. Alors elle mange une banane.


Ma mère découvre l'hiver en Pologne, et les canons polonais.


Czestochowa : La foi des polonais.

La coline Jasna Gora.

"Comment j'ai cassé mon lit."


La fameuse "party".

10/01/2010

Nous sommes donc le 10 janvier 2010. Ce qui signifie donc que nous sommes en 2010...
Une nouvelle année commence.
Certaines personnes espèrent que ce changement de décennie leur offre un nouveau départ. Pour ma part, je reste sur ma lancée et rentre en Pologne après 10 jours passés en France. J'y ai passé la nouvel an. Cette soirée a été tout a fait banale. Ce fut une bonne soirée dans l'ensemble, partagée avec des amis proches, qui m'apporta joie et satisfaction. Mais cela dit, rien de spéciale. Cette nuit n'a pas changé ma vie. Elle a juste permis la transition avec la nouvelle année. Cependant, ce petit retour en France m'a permis de visiter mes amis, et la partie de la famille que je n'avais pas vu à Noël. Divorce et partage oblige, il faut toujours voir les familles à des périodes différentes. Comme quoi, on a beau partir 4 mois les fonctionnements en France restent les mêmes.
D'ailleurs, en parlant de rester les mêmes, j'ai eu l'occasion de voir que rien n'a vraiment changé dans mon pays natal. Tout le monde est resté dans les mêmes schémas. Ceux qui s'aiment continuent à s'aimer, et ceux qui se détestent continuent à se détester. Ceux qui sont perdus restent en suspens, toujours à la recherche d'eux-même. Saluons tout de même les progrès des certains: Victoria a un super nouvel appart, mon frère a un super nouveau job/permis, et Alek a un super nouveau projet. Tout ces progrès me prouvent que la vie continue de l'autre côté de l'Allemagne. Et ça, c'est bien.
Contrairement à la dernière fois où j'étais rentrée, je sens cette fois que ma place est en Pologne. Malgré quelques plaintes de ma part sur la grisaille et la laideur de Bytom (Paris/Bytom ce n'est vraiment pas le même combat !), je sens que c'est ici que je dois être. J'ai pleins de projets en vue, pleins de choses à faire. La dernière fois j'étais rentrée à contre-coeur, en enviant mes amis restés en France. Maintenant je sais que ma place est enviable. Cette année de service volontaire, même si elle n'en est qu'à la moitiée m'a déjà permis de faire de nombreuses choses que je n'aurais jamais faites si j'étais restée (à commencer par le fait de parler Polonais...). Je commence donc sereinement la seconde partie de mon volontariat. Il me reste 5 mois en Pologne. Je vais tacher d'en tirer le meilleur...

Cependant, avant de rendre l'antenne, je me dois de vous raconter les deux derniers mois ici, et mon Noël en compagnie d'Agata, Martina, Arta et les autres.
Ces deux derniers mois ont donc été riches en découvertes. Il s'est déroulé à Katowice le festival Ars Cameralis ( nom que j'ai eu du mal à prononcer. Au début ça donné "Ars Caramelis". Allez savoir pourquoi...). Ce fut un grand moment pour la galerie. Tout d'abord parce que nous avons eu bon nombres d'invitations gratuites pour les concert et expos (dont celle de M. David Lynch). Ensuite parce que nous avons nous même organisé certain concerts et des rencontres. L'exposition dans notre galerie était intitullée "Ramallah". Elle portait, bien evidemment, sur la Palestine. Après le militantisme pro-avortement, Kronika avait choisis un autre sujet chaud. Le curateur de l'exposition, un Français, est venu parlé de son projet. L'expo consistait en films produient par des artistes palestiniens. Tout les films étaient très dignes. Pas de cris, pas de pleurs. Au contraire, on pouvait sentir une forte dignité, une fierté même. Ils exprimaient cependant une douleur profonde, tout en montrant de manière détournée ce que l'Homme fait subir à l'Homme. Après cette rencontre, a eu lieu un concert. Ramallah underground est venus joué en Pologne. Ce groupe de rap, palestinien, lui aussi s'est produit au Jazz Club. Le moins que l'on puisse dire c'est que ces petits gas en ont a revendre. Tous très jeunes (pour une fois des gens de mon âge ça ne fait pas de mal), ils ont connus le succès grâce à internet. Ce qui leur permet de tourner dans le monde sans avoir enregistré un seul albulm. Pour la petite anecdote, j'étais si contente de voir de retrouver un peu de mixité sociale que je n'ai pas pu m'empêcher de leur dire que j'étais contente de voir des Arabes et de les entendre parler. Je leur ai, de plus, mentionné le fait que ça me rapellé chez moi. Ils ont adorés apprendre que je vivais en France. C'était enfantin de leur dire ça, mais en même temps tellement vraie. J'ai du mal à vivre dans un pays qui ne connait pas l'immigration. La culture est très forte en Pologne, enfin, la religion ( qu'ils prennent pour de la culture). Mais ils ne connaissent pas la mixité. Ils ne savent pas le bonheur que c'est de découvrir l'autre sur le même trottoir que sois. Il y a tellement à échanger et à apprendre de tout les immigrés en France. Cette réalitée là (le mélange des origines) est quelque chose de très français. Arta ne connaît pas l'immigration. Pour elle, le seul immigré possible est le Russe, être abjecte qui vient coloniser la Lettonie et en faire une province du tsar (j'exagère à peine). Elle trouve donc normale le climat de la Pologne (Climat culturel, ET, météorologique, puisqu'il fait -25 en Lettonie).
Pour revenir à nos montons nous avons eux d'autres concerts très intéressants. Je suis tombée amoureuse d'Andrew Bird, artiste grandiose qui joue du violon comme un dieu et chante comme un crooneur. J'ai haïs Josephine Foster et sa voix de mouette estropiée. J'ai aussi assisté à une représentation de théâtre en Lithuanien (sous-titré Polonais). Heureusement pour moi il s'agissait de Roméo et Juliette. Sinon, j'aurais eu du mal a suivre l'histoire. Bref, durant un mois de novembre il y a eu beaucoup de choses à voir. J'ai profité d'une vie culturelle intense, et gratuite ( C'est surtout ça que j'ai enjoyé).

Le mois de décembre, lui a été très tranquile. Arta s'en est allée 10 jours pour voir sa famille. Ah, non, j'allais presque oublié. Nous avons organisé une grosse fête dans notre trois pièces. Cette soirée fut mémorable. Les gens ont bus, dansés et lâché prise... Conclusion : beaucoup de casse, mais aussi de bonne crises de rire avec nos amis Erasmus et autres. Donc, oui, à part cette "party" de folie, rien de spécial n'a eu lieu. Jusqu'à ce que, le 23 décembre, ma famille arrive. Ah, Mère et Frère n'ont pas été déçus de leur séjour en Polonie ! D'abord nous avons fêté Noël avec la famille d'Agata, chez sa soeur la douce Martyna. Arta et Alex (sont cher et tendre, un jeune Allemand de 23 ans) étaient là bien evidemment. Nous avons eu le droit a une veillée très arrosée. La vodka coulait à flot, entre les pierogi et la carpe (pas en gelée, Dieu merci!). Nous avons pu gouter à un Barszcz fait maison, très épicé et fort bon. Nous avons beaucoup parlé. Enfin j'ai beaucoup parlé. Ma mère ne parlant pas anglais j'ai du traduire du français à l'anglais tout ce qui se disait, et vice-et-versa, pendant qu'Agata traduisait de l'anglais au polonais pour son père. C'était un bon gros bordel, qui n'avait rien a envié à l'Auberge espagnole. Puis, le moment tant attendu est venu : les cadeaux. La tradition veut que le ou la plus jeune aille sous le sapin et fasse la distribution des présents. Je m'y suis donc collé (19 ans, toujours). La chose marrante c'est qu'avec les déclinaisons, les prénoms changent sur les étiquettes. De plus, il y a des millions de surnoms possibles pour un seul nom. J'avoues que j'ai eu un peu de mal à savoir pour qui étaient certains paquets. En tout cas, la provenance était certaine: Les anges. Ici, pas de père Noël, mais des anges. Beaucoup plus mignon. C'est vrai, non ? Un enfant avec des ailes ça a quand même plus de gueule qu'un vieux bonhomme qui vit avec des reines ? C'est surtout plus gracieux.
Après cette nuit, ma famille et moi avons visité le Silésie. Nous sommes allée à Czestochowa. Lieu de pélerinage, ce monastère abrite la "vierge noire". Ce fut la première rencontre entre ma mère et la foi polonaise. Et, concrétement ça ne s'est pas très bien passé. Le fait que tout le monde se mette a genous devant la relique, l'a un peu refroidie. C'est vrai que ce n'est pas vraiment le genre de la maison. Nonobstant, le monastère est un très beau lieu. Un peu too much niveau déco... Les Polonais sont vraiment incroyablement pieux. Nombres d'entre eux, se trainent à genous partout sur cette terre "sacrée". Ce comportement me laisse perplexe. Comment peut-on s'agenouiller ? Au nom de notre nature nous ne devrions pas avoir a courber la tête. Pour quoi que ce soit. Laissons de côté ces préocupations théo-philo-sociologiques et reprenons sur le voyage en terres inconnues de ma famille. Après cette visite nous sommes allés a Krakow. Et là, ils ont été enchantés. C'est vrai que Bytom ressemble a une marre de purin comparée à Krakow. Ce n'est pas le même standing. Nous avons visité le Wawel (château), etKazimierz, comme tout bon touriste qui se respect. Ce fut très sympa. Après cela, ils s'en sont allés comme ils étaient venus, me laissant de nouveau seule. Ce qui n'était pas plus mal. Parce qu'honnètement, servir de guide/traducteur pendant une semaine c'est un tout petit peu fatiguant...

Voilà donc, ce qu'on peut dire sur les deux derniers mois. Bien sur c'est un compte-rendu vraiment rapide. Il s'est passé pas mal d'autres choses (par exemple, Stach, mon boss, a dansé sur une estrade en chantant, et marianne s'est fait arrêtée par la police, de même pour un autre français qui a volé un drapeau le jour de la fête nationale. Par exemple...), mais je ne peux pas tous vous dire non plus. Pour en savoir plus, vous n'avez qu'à me rendre visite (mes chers amis) .

Toujours est-il que je m'engage personnellement a écrire une fois par semaine sur ce blog. Sinon, vous n'allez pas vraiment pouvoir suivre mes aventures, et moi je vais perdre le fil de mes éluqubrations. Ce qui serait dommage, n'est-ce pas ?