Où en étais-je ?
Ah, ma foi aucune idée. Il est de plus en plus difficile de trouver du temps pour écrire. Il y a toujours quelque chose à faire dans ce pays. Cela tient surtout au fait que les cours intensifs de polonais me prenne beaucoup de temps. Et c'est encore pire depuis que je me suis installée dans le dortoir des Erasmus. Ah, oui, je ne vous ai ps encore raconté comment je me suis retrouvée là-bas... Alors c'est parti.
3ème semaine.
La troisième semaine commence par une mauvaise nouvelle. La famille d'Arta a eu un grave accident de voiture et ils sont tous en piteuse état à l'hopital. La pauvre prend l'annonce en pleine figure. Surtout qu'elle l'apprend avec plusieurs jours de retard (sans internet, il est dur de nous joindre). Sa première réaction est pour moi très étrange. Elle ne rentre pas tout de suite ( j'aurais personnellement sauté dans le premier avion). Mais dit préférer être "rationnelle". Ce drame est aussi l'occasion de découvrir à quel point l'éducation influence les comportements. Elle est très froide, refuse qu'on la console et dit se sentir coupable d'embêter les autres avec ses émotions. Aucun contact physique avec nous, et quand elle est sur le point de craquer elle se maîtrise. Elle dit aux autres : "Ne faites pas attention à moi." Elle ne pleure pratiquement pas. Mais l'émotion est là. C'est un rude choque pour elle. De plus, elle se retrouve face à un dilemne. Doit-elle arrêter ou non le projet ?
Il n'empeche que la vie continue. Même pour Arta.
Jeudi : Au cinéma de Kasia (une des membres du PFEE), nous assistons au vernissage d'une expo sur les 100 ans cinema Polonais, ainsi qu'à la projection de 3 films. Les trois films sont en noirs et blanc. Ils sont les premiers de l'histoire du cinéma polonais. Pour tout vous avouer, cette expérience fut épique. Le dernier est entièrement en Polonais (enfin, c'est un film muet, mais les dialigues sont écrits en Polonais). Et il est long. Très long. Le vin aidant je sombre donc dans un someil profond. Une demi-heure plus tard, lorsque je m'éveille, le héro a été fait prisonnier mais n'a toujours pas retrouvé sa femme. Il faut attendre 1h pour, qu'enfin, le happy end se produise. Nous sortons de là à la limite de la crise de nerfs, et très fatigué. Un fois sorti de là, des amis d'amis nous propose d'aller faire la fête. Ni une, ni deux, nous les accompagnons dans un très sympathique pub pour boire une bière. Le frère d'une des filles fait mes devoirs de polonais. C'est très pratique d'avoir un polonais sous la main pour ce genre de chose... Vers, deux heure il nous racompagne à pied chez nous. Il nous promet qu'il n'y a que 10 minutes de marche. Un demi-heure plus tard nous sommes encore en pleine zone de Katowice. Il faut savoir que les Polonais ne sont pas fan des éclairages urbain. La marche de nuit est donc toujours une expérience hors du commun.
Le lendemain soir, nous nous rendons au dortoir des Erasmus pour une soirée, après avoir manqué un "finissage" dans une galerie d'art. La soirée est l'occasion de découvrir les différents jeux d'alcoolique des européens.
Le week-end suivant est consacré à une excursion en montagne avec les Erasmus. Excursion nettement moins roots que celle du week-end précédent. Nous y allons en car, tranquillement, sans grande motivation. Le midi nous arrivons dans la ville frontière Psczyna. Cette ville est séparée deux. Une partie est Polonaise, l'autre Czech. J'ai donc l'honneur de vous annoncer que je me suis rendue pour la première fois de ma vie en République Tchèque, en traversand un pont. Ensuite, direction un musée. Il s'agit d'un chateau qui a appartenu à l'Empereur. Choc culturel: En arrivant on nous demande de mettre des chaussons sur nos chaussures. C'est donc ainsi accoutré que nous pénétrons dans le chateau. Rien de très spécial si ce n'est que tout le monde remarque très vite que les chausson glissent sur le marbre. Il n'en faut ps moins pour que nous nous lancions dans des glissades effreinés. On se croirait en colonie de vacances. Très bonne enfant. Puis, nous nous rendons ensuite à Brenna dans un hotel pour passer la nuit. Là, petite Ethno soirée ( qui n'avait d'Ethno que le nom). Puis le lendemain, enfin un peu de montagne. D'abord une russe, et ensuite une polonaise. La russe est dans un parc d'attraction. Tout petit parc. Avec des attractions d'un autre temps. Il n'empêche que ces attractions old school nous ont quand même donné la dose d'adrénaline recherchée. Ensuite trip dans la montagne, la vraie. Enfin, "trip" si on veut... En fait il s'agissait plus d'une promenade de santé. Nous avons dessendu tranquillement jusqu'au bus qu nous a conduit ensuite à notre restaurant. Les Erasmus ne sont pas les plus sportifs... Bilan du week-end : pas beaucoup de sport et le sentiment d'être une touriste japonaise en plein voyage de groupe.
Lundi, c'est reparti pour une semaine de folie. Rien de bien nouveau. Si ce n'est qu'Arta me laisse seule, pour rentrer en Lettonie. Elle repart avec en voiture avec des amis à Agata. Long trajet en perspective. Et alors, étant seule dans mon "awfull flat" comme l'appel Alvarro, je commence à déprimer un tantinet. Du coup, sur une proposition d'une des française, je déménage pour le dortoir des Erasmus. Me voici donc ici depuis 5 jrs, partageant les joies des Erasmus.
La réalité.
Le point négatif de tout ça est que je passe pratiquement tout mon temps avec eux. C'est, certes, très agréable mais pour apprécier le vrai culture polonaise ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. De plus je ne travail que très rarement à Kronika. Mon impression de la Pologne n'a pas considérablement évoluée. Les gens sont toujours aussi étranges. Les visages ici sont durs, les regards vides. En étudiant l'histoire de la région j'ai tout de même compris que les Silésiens sont des mineurs, des gens qui n'ont pas l'habitude de rire. Leur parents et grand parents n'ont vécus que pour le travail. Ils ne savent faire que ça. Une autre chose sur la population locale c'est qu'il y a beaucoup d'enfants et de personnes agées. Soit, en soit ce n'est pas si impressionant. Mais beaucoup de couple ici ont des enfants vers 25 ans. Et ils en ont beaucoup. Ils se marrient jeunes aussi (Evidemment il faut être marié avant d'avoir des enfants). Il n'empeche que d'un point de vu sociologique, il y a de l'intérêt.
Les erasmus partent la semaine prochaine. La fin des vacances s'annoncent. Et le retour à la réalité avec lui. Arta reviendra et nous serons de nouveau deux étrangères perdues dans cette ville fantome. Fantome est l'adjective qui convient le plus. Surtout que pendant cette douce saison d'automne, la lumière est celle d'un film d'horreur. Très jaune, très pure. Sans oublier le brouillard. Chaque jour il y a un brouillard épais comme une purée de pois. Tout cette ambiance titille inévitablement l'imagination. Si vous rajoutez les usines désertes et l'abscence d'éclairage extérieur il y a de quoi monter un scénario hors pair...
Mon film, à moi, s'appel Erasmus proyecto.
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