dimanche 4 octobre 2009

Warszawa




La suite

L'article précédent vous présente ma nouvelle tanière, installée à Bytom.
Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin... La gentille période Erasmus est belle et bien terminée. Ils s'en sont tous allés vers d'autres villes, nous laissant Arta et moi, seules et désemparées. Seules, pas vraiment désemparées.
Pour ma part je m'en suis allée une semaine dans la capitale Polonaise rencontrer d'autres volontaires qui, fou comme moi, on fait le pari de s'installer en Pologne.

Le training.
Il faut vous avouer que je m'attendais à plus palpitant étant donné celui que j'avais vécu en France (hommage à tous les futur-volontaires de Grenoble). L'ambiance était tout de même bon enfant. Trente personnes, quatres garçons, vingt-six filles... On se serait cru encore une fois en colonie. Les activités proposées étaient aussi bon enfant. L'apogée de la semaine a eu lieu le jeudi quand nous avons participé à un jeu fabuleux. La règle était simple : des questions à poser aux polonais. Nous avons donc du interagir avec le local. Une manière bien sympatique de découvrir la ville et les coutumes polonaises. Le soir nous avons eu droit à un diner pantagruellique dans un restaurant de Varsovie. Et pendant ce diner : surprise ! Une troupe de danseur folklorique nous a offert une réprésentation privée. Très marrantes ces petits danses. Nous nous sommes même mis à danser la Polka avec eux. C'est pour dire....
Cela dit, le séminaire n'était pas d'un intéret transcendant. Toutes la parti sur la culture polonaise m'était déjà famillière à cause des cours avec les erasmus. Mais ça m'a au moins permis de rencontrer d'autres volontaires venus de partout en Pologne. Ce qui est le but officieux du séminaire...

La vie après les erasmus.
Ce mois-ci n'avait rien à voir avec ce qui m'attends maintenant. Ce premier mois étaient juste une apparté forte agréable. Maintenant que je suis revenue du séminaire il me faut me préparer à réellement vivre mon projet. Parce qu'il faut avouer que j'ai rapidement oublier les raisons de ma venue en Pologne. J'ai beaucoup profité de ces cours, et des opportunitées qu'ils produisaient. Maintenant il me faut me recentrer sur la vie à Kronika.
Car oui, j'y travail toujours, même si je n'y ai pas passé beaucoup de temps ces dernières semaines. Hier, samedi, s'est déroulé le premier atelier pour les enfants. Je me suis donc retrouvée dans la position d'animatrice/potiche. Plus potiche qu'animatrice d'ailleurs. En effet, ne parlant pas la même langue que les enfants ça a été relativement compliquée de partager avec eux. De plus, c'est Agata qui s'est chargée de tout. Nous n'avons pas fait grand chose si ce n'est être là. C'est un des problèmes avec Agata. Elle a une idée bien précise de ce qu'elle veut. Ce qui nous donne le sentiment de n'être là que comme assistante. Nos idées, ce que nous avions crées avec Arta n'a pas étaient réellement pris en compte. Enfin, pas tout. Cela est surement du au fait que nous ne pouvons pas nous exprimer pendant le travail. Agata décide tout, et nous suivont, parce qu'on ne peut rien dire. Fucking barrièe de la langue!
Cependant les enfants étaient très intéréssés par nous (Arta et moi) , les deux réprésententes de "l'ailleurs". Ils sont vraiment mignon ces petiots. Même s'ils savent qu'on ne les comprends pas, ils nous parlent quand même. Deux petites m'ont d'ailleurs offert un cours express de polonais en m'apprenant des mots inconnus (honte à moi : "garçon" et "fille") Ils sont aussi très intelligents. Exemple : Rafael, 10 ans, se met à écrire sur notre carte géante de l'europe (qu'Arta a dessinée avec grande peine) le nom de toutes les capitales, les noms de chaques îles de l'Espagne et dessine même Chypre qu'Arta avait oubliée. Avec des enfants pareilles nous devons revoir tout les cours que nous avions prévus. Sinon ils risquent de s'ennuyer très vite.
Après ce samedi je me rend compte que ce travail me plait beaucoup, même s'il est très energivore. Je constate aussi que c'est un vrai travail. Pas moyen de prendre ça à la légère. Il faut être concentrer pendant les ateliers pour ne pas en perdre un, ou qu'ils s'ennuient. En venant en tant que volontaire je m'étais imaginé avoir pas mal de temps pour voyager et pas mal de temps pour moi. Que nenni ! Entre le travail à Kronika (préparation des cours, plus workshop), le travail avec le PFEE (qui n'a toujours pas commencé), les cours de polonais et les cours de danse, je suis tout le temps occupée. Pas le temps de s'ennuyer. Certes, je mens un peu puisqu'actuellement je m'ennuies. Mais c'est mon premier jour seule, et vraiment innocupé depuis bien longtemps. Arta est en effet partie pour son séminaire à Warszawa. Il va falloir que je trouve comment m'occuper... Parce que rester toute seule dans ce grand appartement, avec rien à faire, ne me dis pas trop. Mais pas grand monde à voir non plus.

Les sentiments.
Faisons le point sur la situation. Cela fait maintenant un mois et quelques que je suis installée en Pologne. Les débuts ont été chaotiques. D'abord l'ennui, l'attente, puis trop d'un coup avec ces Erasmus, et ensuite le retour à la réalité. C'est comme si je me retrouvais la première semaine. Encore une fois seule à Bytom avec pas grand chose à faire. Sauf que maintenant je commence à connaïtre le manque, et l'angoisse d'être seule. D'abord à cause de la langue.
Pour être honnète, je ne serais jamais bilingue polonais. C'est une absurdité que de croire qu'on peut apprendre en 9 mois une telle langue. Elle est pire que difficile, et je passe plus de temps à parler anglais que polonais. Bien sur les cours m'aident, mais pas assez. Ce qui fait que je ne peux que très partiellement partager avec les gens. L'anglais aide pour la communication ordinaire mais quand il s'agit d'exprimer sentiments, émotions et vision du monde cela devient plus délicat. Mon anglais n'est pas délicat. Il est barbare et rustre. Ne parlons même pas de mon polonais...
Je me sens seule, aussi parce que les gens ne font que passer. J'en rencontre tout les jours de nouveaux. Et tout les jours j'en quitte d'autres. C'est difficil de s'attacher ou de construire quelque chose. Ces difficiles de se montrer pour de vrais en laissant tomber ses barrières, parce qu'on ne sait jamais à qui faire confiance.
Mes amis me manque. Leur conversations, leurs voix, leurs odeurs, leurs façons d'être, tout me manque. J'ai envie, d'un thé chez Victoria ou d'un starbuck avec Seb. Paris aussi me manque. Pas la France. Juste Paris. Je voudrais y être et profiter du froid et des bruits de là-bas. Prendre le métro en pestant contre les suicidaires qui retardent les lignes ou les grévistes qui ruinent nos planing. J'aimerais bien... Mais ce n'est pas possible. Et c'est mieux comme ça.
Tout cela me manque, tout ces gens me manque. Mais ici me plaît aussi. N'allez pas croire que je voudrais rentrer. Non, non, non. Pour le moment ma place est ici. Je souhaite juste construire quelque chose de nouveau dans ce joli pays et cela demande du temps et de l'énergie.
Le bilan sur ce premier mois est donc positif. Le travail me plait, les gens aussi me plaisent, les enfants sont choupinous et j'apprends beaucoup sur moi. C'est un grand changement pour moi. Tout ça est un vrai bouleversement. Ce n'est pas que du bonheur, ce n'est pas toujours facil, mais c'est ce que je cherchais.

On verra comment quel sera mon état le mois prochain... To be continue.

Toutes les bonnes choses ont une fin...


La cheminée dans la chambre d'Arta

La pièce aux fleurs (nous avons rassemblées toutes les plantes des propriétaires dans une seule pièce. Il y en avait trop)
Ma coure.
Balcon (On a une cheminée, c'est pourquoi il y a du bois)

cuisine
Ma chambre qui donne sur la salle de bain
Ce que je vois de ma fenêtre....