dimanche 30 août 2009

Road trip to Gliwice

Agata et moi au Gramophone Bar

Premier week-end en Pologne.
Vendredi soir.
Patrycia m'invite à une soirée à Katowice. Première fois que je vais expérimenter les nuits polonaises. Et ça commence plutôt mal... En attendant le bus je me fais voler mon portable. Il est 22h, je suis toute seule en terre inconnu sans aucun moyen de communiquer ma position à Patrycia ou à quelqu'un d'autre, et évidemment, je n'ai pas les numéros sur moi (voilà, le problème de ne plus utiliser sa mémoire à cause des portables!). Du coup, une fois arrivée à Katowice, je me retrouve entrain de fliper ma race. Grand moment de solitude.
Finalement, je retrouve Patrycia et ses copines (encore des grandes blondes de polonaise! ) Nous allons dans un club, appelé Megaclub (à prononcer avec l'accent). Il s'agit en fait un hangar vide, comme beaucoup de batiments dans la région, auquel on a jouté quelques néonts. Le quartier est un ex quartier minier avec rien d'autre que des usines désertes. Ambiance très sylésienne! On se croirait en plein épisode de Skins. Bristol et Katowice, même combat ! Les mecs portent des casquettes de rappeur, tout le monde fume de partout (parce qu'en Pologne on peut encore fumer dans les bars) et c'est l'anarchie... Pas besoins d'importer les Skins Partys ici, ils se débrouillent très bien tout seuls! A deux heures du matin nous rentrons en voiture chez Patrycia. Son appartement est un parfait exemple des habitations polonaise. Il n'est pas situé dans un bloc, mais dans des immeubles typiques noircis par la fumée de charbon (ici, tout les batiments sont noirs à cause de la pollution). Et tout est très mignon, un peu kitch, mais mignon. Seulement tout est en taille réduite. Dans la salle de bain, pas de lavabo superflus, mais juste une baignoire avec 4 robinets. Pas beaucoup de place mais enfin...
Le lendemain matin Patrycia m'initie au joie du petit-déj polonais : oeufs à la mayo, tomates et oignons crus et... NUTELLA!

Samedi.
Retour de bonne heure à Bytom, bien décidée à acheter un nouveau téléphone. Mais, une fois arrivée à Kronika, Martina vient me voir pour m'annoncer que quelqu'un à acheter mon portable à la gare et exige de l'argent pour que je le récupère. Au final Agata magouille un peu et me le récupère pour pas un rond. Ils sont tout de même tordus ces polacks!
La journée commence par une sortie en vélo dans les alentours de Bytom pour découvrir la région. Seul problème, trente minutes après notre départ une pluie digne du déluge s'abat sur nous. Nous n'avons pas d'autres choix que de rentrer, trempés, à la galerie. Premier déluge polonais surmonté avec brio. Du coup on finit par se mettre à manger des gateaux plutôt que de pédaler, en buvant des litres de thé. L'idée de cette balade était, d'abord de me montrer la région, mais aussi de développer un parcours pour le développement d'un tourisme aternatif dans la région. Au cours d'une conversation j'apprends l'existence d'un sport purement Sylésien : le Turbo-golf. L'idée est géniale : du golf, oui, mais dans les usines désertes et les friges industrielle. J'ai vraiment envie d'essayer ! Agata me promets de m'arranger une partie le mois prochain...
Le samedi soir je suis invitée chez Agata, à Gliwice. Pour s'y rendre il faut prendre le train pendant 20 minutes. La gare de Bytom est incroyablement flipante. On se croirait en plein "Irréversible". Surtout de nuit... Pendant le trajet je me rend compte de l'état de la région où je suis. Tout est terriblement vide. Les usines et mines se succèdent, parfois en activités, mais le plus souvent complétement désertes. Nous sommes bien loin des cartes postales de la Pologne rurale. Ici, c'est une région dévastée par le chomage et les changements sociaux. Tout est à reconstruire... Ce qui stimule pas mal l'imagination.
Arrivée à Gliwice, nous allons voir un concert dans un parc. C'est un concert important pour la population parce que les chansons sont celles d'un artistes très engagés contre le régime communiste. Les personnes l'ayant vécu, sont très touchés d'entendre à nouveau ces paroles dans un pays "libre". Bon, le seul problème c'est que moi et le polonais, ce n'est pas ça... Du coup je m'ennuie rapidement. Nous allons donc faire nos loques dans un bar, le Gramophone. Endroit très sympa, tout comme la soirée.




Sympa l'ambiance, non ? On est bien loin des bleus prairies que sont les champs de lavandes chez mon père.

L'expo des enfants

Les enfants de Kronika ont travaillés toute la semaine avec Dominik et Agneska, deux artistes polonais, sur la conception d'œuvres d'art recyclées. Ce travail rondement mené s'est vu couronné par un happening sur le Rynek (la place du marché) de Bytom. Voici quelques photos de leurs réalisation, suivies par des photos du happening dans la rue et de la préparation de flyers sur l'écologie.

Bienvenue sur le Rynek












Trouver des slogans en polonais ou en anglais... Pas facil, facil!









Mon premier amoureux polonais :)
Ola et Agneska entrain de fignioler la pièce maitresse : La danseuse recyclée!
D'après Bartek c'est une moto dont le conducteur vient de gagner un trophée...
Véronika a fait un dragon, tout droit sorti de son rêve de la veille où Agata devenait une sorcière qui essayait de la tuer, et le dragon la sauvée.

mercredi 26 août 2009





Pierogi et Kronika


Deuxième et troisième jours.

Tout commence par une très mauvaise nuit due au fait qu'il y a un marché sous mes fenêtres.Conclusion : Réveillée à 7h par les doux fermiers polonais et leur grosse voix. Je glandes jusqu'à midi, heure tant attendue de la rencontre avec les enfants.

La rencontre.
Ils sont une vingtaine à me regarder avec des yeux écarquillés. Je suis attendue ici comme une guest star. Ils n'ont pas l'habitude que des étrangers viennent chez eux. Agata les fait se présenter en anglais. Ils sont tous très timides et trop chous! Ils sont très blonds aussi. Deux d'entre eux se font particulièrement remarqués. Il s'agit d'Ola, une petite rouquine et Daniel. Ils ont besoin d'un maximum d'attention m'explique-t-on. Après quelques minutes avec eux je file marcher dans la ville avec Edyta.

Bytom.
La ville est plutôt grande. Il y a de nombreux park. C'est agréable parce qu'il fait plutôt chaud ici (et ouai, il fait beau en Pologne^^). Après quelque heures de marche je meurs de faim (il faut savoir que je n'ai toujours pas trouvé de supermarché et donc que je n'ai pratiquemment pas mangé depuis trois jours.). On s'arrête pour manger dans un petit restaurant typique de la Pologne. C'est une sorte de cafétaria qui sert de la nourriture purement polonaise. Je teste le Barsz. C'est une soupe à la betterave. Honnétement, c'est dégueulasse. Mon jugement est certes quelque peu catégorique, mais ce n'est vraiment pas bon. Ensuite on déguste une petite omellette à la pomme de terre et à la viande, sorte de tortilla locale. Et ça, c'est bon! Ensuite c'est reparti pour un tour de marche à pied. Un fois rentrée à la galerie, Marek m'attend pour me conduire à Katowice en bus pour rencontrer les gens du PFEE.

Katowice.
Le bus est une expérience épique. Les gens sont vraiment différent des français. Ils n'ont pas les même habitude. Pour eux, se pousser quand on gene ce n'est pas une tradition. En général ils préfèrent donner un coup d'épaule et continuer leur route.
A Katowice on retrouve Patricia et Ola. Ola parle un français parfait, résultat de 5 ans au lycée français. Elles me montrent le bureau de l'association. Il s'agit d'un tout petit local en plein milieu d'une cité HLM.
Il faut savoir qu'ici tout ressemble à un getto. L'architecture même de la ville est celle d'une cité. Les immeubles sont de gros blocs en bétons salis par les pots d'échappement et les fumés d'usines. Elles me montrent aussi mon futur immeuble. Pareil il est cheumissime. Sauf qu'il est peint de couleurs chatoyante. Mais qu'importe, cette ville doit bien avoir une petit charme quelque part... En fait, elle ressemble beaucoup au Havre, sans la mer evidemment.
Le centre ville est rapidement accessible grâce aux super tramways! Il y a des lignes de tramways en continu entre Bytom et Katowice. Ils sont vieux et rouges, vraiment jolis. Dans le centre nous retrouvons Magda près de la fontaine grenouille (zabka) Elle est super célèbre cette grenouille comme le lion de bytom ( je vous expliquerais plus tard l'histoire du lion) et c'est le point de rendez-vous des jeunes. On va ensuite boire un verre dans un bar quelconque. Et là c'est la drame... Les 5 filles se mettent à prler en polonais pendant près d'une heure. Je ne comprends RIEN! Quand elles m'expliquent je me rends compte que les filles sont les mêmes partout ! Elles me racontent leur récent voyage en Italie où elles ont rencontrés des belges. Belges qu'elles vont revoir incessament sous peu parce qu'ils viennent en septembre. Elles ont evidemment flagés sur certains et ce sont ces doux souvenirs qu'elles se remémorent.
L'amour est international!
Ensuite elle me racompagnent au bus. Sur le quai un mec nous tape la tchatche, en polonais, of course. Il ressemble au tueur de "L'échange" Clint eastwood. Je ne flipe pas du tout ma race de rentrer seule. Comme Katowice est une immense connurbation le bus est un express. En 30 minutes je suis chez moi. Mais il ne faut pas se louper, parce qu'il y a près d'un kilomètre entre chaque arrêt. Une fois chez moi je me laisse tomber histoire de commater...

Aujourdh'ui.
Ce matin je suis aller à l'atelier avec les enfants qui préparent une exposition sur le recyclage. Agata les a briefés pour qu'ils soient très gentil avec moi. Et ils l'ont étaient. Evidemment, ils parlent toujours polonais et moi pas. Du coup nos échanges sont toujours limités. J'ai juste dégoupés des lettres pour une petite fille.
Ensuite j'ai parlé de Royal Deluxe avec Agata qui m'a dit de leur envoyé un mail... Normal. Mon premier jour de travail et je dois envoyer des mails aux artistes français que j'aiment. C'est ma mission.
Deuxième mission : préparer un meeting avec des étudiants sur un artistes français que j'aime. Alors, parce qu'un peu d'interactivité n'a jamais fait de mal à personne, quels artistes à votre avis dois-je prendre ?
Bon, maintenant il va vraiment falloir que je trouve à manger parce que les céréales Nesquick c'est bon, mais ça lasse. Le but étant tout de même que je survive...

lundi 24 août 2009

Welcome to Poland

Départ de Normandie : 8h55. Arrivée à Katowice : 18h.
Il est actuellement 23h. Cela fait donc 14heures que j'ai quitté ma région natale et 4 que je suis arrivée dans mon pays d'adoption. Et pendant ce laps de temps il s'en est passé des choses !

D'abord le départ.
Un train pour Paris, puis un RER direction CDG-Roissy en compagnie de mon Ragondin et de Ménaché. Dernière séance de délires (traveling porte-bagage entièrement dédicassé à Zoé et aux autres ex 3J), un Starbucks et quelques larmes et c'est parti ! Premier avion direction Francfort. A Frankfurt (dans la langue de Goethe), direction le terminal B10 pour prendre le plus petit avion que la Lufthansan ai connu, direction KATOWICE.

L'arrivée.
Le petit avion se pose doucement. Du ciel on distingue très clairement le paysage. Première reflexion sur mon pays d'adoption : " Tiens, ils aiment couper des arbres les Polacks". En effet, la forêt est dense mais par endroit il y a de grands trous qui sont le résultats de coupes intense. L'avion atteri ensuite. Là, petit moment de panique : "Qu'est-ce que je suis venue foutre ici ? hein? J'aurais pas pu aller dans un endroit que je connaissait ? Ou mieux, devenir caisière du Marché Moins d'Evreux ? Pourquoi est-ce qu'il faut que je me la joue baroudeuse qui n'a peur de rien ?" Cet état de disgrace dure environ 30 minutes. Le temps exacte qu'il me faut pour récupérer mes bagages. Le chemin qui me méne à la sortie de l'aéroport est un calvaire. Dans mes oreilles résonnent "Break or Die" d'Ezeckiel et je me dis, qu'effectivement, c'est le moment de tout casser. A la sortie de l'aéroport j'attends. Solitude intense. Magda, ma nouvelle amie me reconnait cependant... Hallélhuiah!

Bytom.
La voiture de son père (qui ne parle pas anglais) nous attend sur le parking. Une voiture comme vous n'en avez jamais vu. Une vieille américaine genre Straky et Hutch, mais en tuning. Kitchisime. N'empéche que son père est extrement serviable et gentil. Madga est plus qu'au taqué. Durant les 30 minutes de trajet jusqu'à Bytom elle me brif sur tout. Elle me donne argent, nouvelle cart sim pour mon portable et des dizaines de numéro de gens que je ne connais pas encore. Elle m'informe que je vais habiter à Bytom, dans la galerie d'art jusqu'au premier. Elle signe le bail de notre appartement (celui d'Arta et le mien) demain. Il est à Katowice près du tram (oh, yeah! Il ya un tram!), et comporte 3 chambres. Elle m'envoie une tonne d'informations que mon cerveau ne peut contenir. Tout ce que je retiens c'est qu'Arta et moi aurons notre propre vélo, qu'on va rencontrer un max de gens, et que là, on va rejoindre Agata.
Madga évoque aussi nos court de polonais qui nous serons donnés en anglais, dès le mois de september. Agata nous attend à Kronica, la galerie. Elle est charmante, me montre ma chambre, me donne douze clé et me propose un thé. Magda nous laisse pour mieux nous retrouver demain... Et c'est reparti! Dans le même style, Agata me bourre d'infos en tout genre . Les enfants ont hâte de me rencontrer, ils ont entre 6 et 20 ans (heu... J'ai 19 ans, Agata... ), elle est ravi que je sois là, on les voit demain à midi etc... La discussion continue autour d'une bière dans le Jazz club Fantom, après avoir vu mon premier film en Polonais.Sa soeur et son copain rejoignent. Finalement, au bout d'un moment ils me racompagnent dans mon humble galerie d'art d'où je vous écrit.

J'ai l'impression d'avoir vécu 12 jours en un seul! En 4 heures j'ai changé de pays, de ville, de nom (Géraldine, ce n'est pas facile en Polonais), de langue, de numéro de téléphone, de statut etc... Et ça ne va pas s'arrêter là. Demain je rencontre les enfants...
La ville n'est pas très belle. La région est pauvre et les batiment qui ont survécu à la guerre sont carbonisé. La galerie est cependant incroyable. "Elle" Pologne la cite même comme place culturelle de Pologne. Agata semble pleine d'énergie et prete à tout pour faire découvrir le monde à ces jeunes, même s'il n'y a pas beaucoup de moyen. Elle parler déjà des "workshop" pour les semaines à venir et le "summer project" de cet hiver. Il va falloir s'accrocher pour suivre les rythme !

Malgré tout ce dépaysement, deux choses me rattachent à la France. D'abord, Coco Chanel qui sera projeté à Bytom le mois prochain et un morceau de Wax Tailor qui passe par ici aussi.
Sur ce, je vais aller me coucher.
La journée sera encore plus mouvementé demain. Agata veut me faire visiter toute l'expo avant de commencer à travailler. La folie totale!
Ils ont l'air tous vraiment content de m'acceuillir. C'est vraiment plaisant. Il ne manque plus qu'Arta et on pourra vraiment y aller à fond.

Dobra noc!

lundi 3 août 2009

Les vacances d'été

Premier article sur ce blog, tout nouveau, tout b... tout nouveau.

Le départ est programmé pour dans 21 jours. Ce qui signifie, comme vous l'aurez compris, que je suis encore en France.
Une vingtaine de jours ce n'est pas si long... ça risque de passer très vite. J'ai vraiment hâte de partir. Je n'en peux plus d'attendre.
En même temps ce temps d'attente est normal. Partir en SVE, ne s'improvise pas.
Voilà comment on fait ( en gros)

Petit mode d'emploi à l'usage des futurs volontaires :

1. Trouver une structure d'envoi ou le correspondant régional du programme jeunesse en Action. Il y en a un dans chaque ville de taille raisonnable (on a même une structure d'envoi à Evreux. C'est pour dire...). Ensuite celle-ci vous explique la marche à suivre et vous encadre.

2. Vous recherchez sur une base de donnée géante (plus de 6000 projets sont répertoriés) un projet qui vous intéresserez. Ensuite, vous envoyez CV et lettre de motivation ( le tout en anglais, of course, ou dans la langue du pays ( quand on souhaite partir en Suède on peut parfois éprouver quelques difficultés) ). Il faut postuler ( apply, dans la langue de shakespear) à de nombreux projets. Ensuite, il faut attendre... ça peut parfois être long... très long...

3. Oh joie! Vous êtes acceptez! Il n'y a plus qu'à en informer votre structure d'envoi qui se chargera de monter le dossier à envoyer à l'europe ( des agences nationales de chaque pays gèrent les dossiers) le jour demandé (il y a des dates butoires). Et après cela, on attends... 2 mois minimum. Le temps que le dossier de subvention soit traité. Et si votre dossier est accepté...

4. Vous faites votre stage de préparation au départ. Un concepte bien sympa, qui consiste à regrouper les volontaires français sur la point de partir dans les différents pays. Cela dure entre 2 et 4 jours.

5. Vous partez dans les semaines qui suivent. Enfin..!
Entre le moment où vous avez entamées les recherches de projet et la date de départ s'écoulent plus ou moins 6 mois. C'est long.

Voilà pourquoi, 20 jours ce n'est pas grand chose... Je n'ai jamais été aussi prêt du but :)

Sur ce je vous laisse. La suite au prochain épisode, qui se déroulera en Pologne!